Panique ou, plutôt, prudence face au coronavirus

11 février 2020

Caroline Taquin, députée fédéral MR et membre de la commission wallonne de la santé, a gentiment accepté de répondre à nos questions à propos du coronavirus.

  1. La panique liée au coronavirus semble s’emparer de l’Europe et même de la Belgique, comment vous voyez cela ?

Les craintes sont légitimes mais la panique n’est jamais bonne conseillère. Il est de la responsabilité des autorités publiques, face à une telle situation qui touche le monde entier, de prendre les décisions politiques, scientifiques et sanitaires qui protègent la population et qui répondent à leurs questions. En mettant simultanément en place une gestion opérationnelle de vigilance et de contrôle au niveau des soins de santé et une information complète, transparente et accessible à l’adresse de tous et évidemment des professionnels de la santé, notamment ceux de première ligne que sont les médecins de famille, les pharmaciens et les services d’urgence hospitaliers. Les professionnels de la santé ont l’expertise nécessaire pour accueillir de potentiels patients et traiter les symptômes de ce nouveau coronavirus. Nous savons que, malgré le haut niveau de qualité de nos scientifiques, un vaccin ne peut être développé en quelques semaines. Ils y travaillent et je leur fais confiance. Ce qui est essentiel, c’est d’assurer un protocole strict et c’est le cas en Belgique. Il faut aussi pouvoir travailler dans le cadre d’une coopération internationale optimale. L’OMS, essentielle à ce niveau, fait ce travail.

B. Pensez-vous que l’économie mondiale et chinoise seront gravement impactées par ce triste événement?

Je vous dirai que la question économique ce n’est pas ma première priorité. La priorité c’est de concentrer tous les moyens dans l’accueil et les soins à prodiguer aux patients et dans les mesures qui permettent de circonscrire la contagion. C’est d’ailleurs de cette façon que l’on réduira les conséquences économiques chinoises et mondiales de cette urgence internationale de santé publique. J’espère évidemment que l’impact économique négatif sera le plus faible possible car après la santé de chacun, ce sont évidemment les conditions sociales de chacun qui priment. Et pour assurer des conditions sociales de qualité, nous avons tous besoin d’une économie en bonne santé.

C. Avez-vous confiance en les autorités sanitaires chinoises ? Si oui, pourquoi?

Très clairement, je n’ai pas l’expertise pour délivrer un quelconque jugement. Aujourd’hui les meilleurs conseillers, ce sont les scientifiques nationaux et internationaux. Il faut les écouter et prendre les décisions d’urgence. Il faut aussi travailler en confiance. J’ai entendu nos professionnels dirent qu’ils avaient reçu toutes les informations pour appréhender ce nouveau coronavirus, en déceler les symptômes et travailler sur un vaccin. Ca me semble être l’essentiel. La communauté internationale devait-elle être informée plus tôt du risque d’une épidémie ? Je ne peux vous répondre. Comme pour tout événement de ce type, après l’urgence de santé publique, il sera de toute façon indispensable de tirer les leçons et de réaliser un “retour sur expérience”. Mais ce n’est pas cela la priorité du moment. Toute notre énergie doit être concentrée sur la santé des patients où qu’ils se trouvent dans le monde.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *